Sel, Chlore, quel traitement d’eau choisir pour votre piscine ?

Une question récurrente

Lors de mes nombreuses discussions avec des clients qui cherchent la meilleure configuration pour leur piscine, une question revient très souvent : quel est le meilleur système de traitement de l’eau ?

Je vais m’efforcer de répondre à cette question récurrente, même si, vous vous en doutez, il n’y a pas de solution magique sinon ca se saurait 😉

Une filtration et un traitement

Tout d’abord un petit rappel : une piscine DOIT avoir 2 systèmes distincts pour fonctionner  :

  1. un système de filtration mécanique. C’est l’ensemble constitué :
    1. des skimmers, qui récupèrent l’eau en surface de la piscine et pre-filtrent toutes les grosses saletés,
    2. du pre-filtre de la pompe, qui va récupérer les petites feuilles, les herbes, les abeilles qui sont passés à travers les skimmers,
    3. puis d’un filtre doté d’un pouvoir filtrant allant de 5 microns à 40 microns. C’est lui qui va réellement clarifier l’eau. C’est en général un filtre à sable ou un filtre à cartouche.
  2. un système de traitement chimique de l’eau. C’est lui qui va tuer toutes les particules vivantes présentes dans l’eau (bactéries, algues,…)

80% du fait d’avoir une belle eau vient du fait d’avoir une filtration mécanique performante. Ce qui signifie que tous les filtres doivent être propres ! Passez 5 minutes par semaine à nettoyer vos skimmers, votre pre-filtre de pompe, et votre filtre à sable, et vous mettrez déjà toutes les chances de votre coté pour avoir une belle eau.

En effet, si vous laissez des saletés dans ces filtres, cela revient à laisser de la nourriture qui va se diffuser dans l’eau pour que les algues se développent !! ça n’a aucun sens !! donc nettoyez-moi tout ça. Je n’ai pas parlé des feuilles au fond de la piscine, mais c’est bien évidemment le même principe : il faut les enlever 😉

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    Traitement : le Chlore

    Le chlore est le moyen le plus utilisé dans les piscines pour particuliers. La molécule de chlore va tuer tout ce qui bouge dans l’eau (les petites bêtes, pas les baigneurs !). C’est simple et efficace. Il est disponible soit sous forme de galets, soit directement sous forme liquide.

    Sous forme de galets, il se mettra soit dans les skimmers ou pour les plus petites piscines dans un diffuseur flottant. Et c’est le flux de l’eau passant sur le galet qui viendra le faire “fondre” et donc faire diffuser le chlore emprisonné dans le galet.

    C’est une méthode manuelle puisque c’est l’utilisateur qui va mettre le bon nombre de galets dans la piscine en fonction de sa taille, puis qui va remettre des galets quand ils seront complètement consommés. Pour savoir combien de galets il faut mettre en même temps, le plus simple est d’analyser son eau afin de vérifier que le taux est entre 1 et 1,5ppm, et de rajouter ou enlever un galet.

    C’est la solution la plus simple et la plus répandue surtout pour les petites piscines.

    Mais attention ! le chlore s’évapore ! il disparait rapidement de l’eau si on ne fait rien contre. C’est le rôle du stabilisant (ou Acide cyanurique). Celui-ci doit être dosé à environ 50ppm pour une utilisation optimale. Mais si il est trop dosé (>150ppm), il rend le chlore complètement inefficace.

    Pour des questions de praticité, le stabilisant est en général présent dans les galets de chlore. Ainsi, pour le particulier, pas besoin d’en rajouter. Mais cette solution de facilité engendre un autre problème qui est que le stabilisant s’accumule dans la piscine jusqu’à atteindre un taux trop élevé, et alors à ce moment la piscine devient toute verte car le chlore ne fonctionne plus. La seule solution est de vider une partie du bassin afin de diminuer le taux de stabilisant. C’est bien évidemment assez peu écologique surtout en ces périodes de sècheresse.

    La solution consiste à utiliser des galets de chlore non stabilisés, et de doser manuellement le stabilisant en début de saison.

    Pour le chlore liquide, la diffusion se fait grâce à un équipement qui va tout d’abord mesurer le taux de chlore, puis injecter le bon niveau de chlore en fonction de la consigne. Ce système permet d’être assez précis sur le taux de chlore dans le bassin, évitant notamment des niveaux de chlore trop élevés et les inconvénients associés (odeur de chlore, yeux qui piquent, consommation/cout trop élevé). De la même façon que pour les galets non stabilisés, il faudra mesurer et ajuster le niveau de stabilisant en début de saison.

    Cette solution nécessite donc un équipement supplémentaire (sonde RedOx + pompe Chlore) mais d’un cout assez modéré. C’est le cout du consommable (bidons de chlore) qui fera le prix sur la durée. Cette solution a également l’avantage d’être automatique et d’ajuster la diffusion du chlore en fonction du besoin.

    L’électrolyse au sel

    L’autre solution la plus répandue est l’électrolyseur. Il s’agit en réalité d’un appareil qui produit du chlore gazeux localement au niveau de la tuyauterie. Il va créer un champ électrique dans l’eau au niveau de la cellule, qui va transformer le sel en chlore. Ce chlore gazeux va faire son effet stérilisant sur l’eau qui circule dans les tuyauteries, et ainsi l’eau refoulée dans la piscine sera propre. Lorsque cette eau arrive dans la piscine, le chlore va se retransformer en sel sous l’effet des UV. Le taux de chlore dans la piscine est alors beaucoup plus faible que dans une piscine traitée au chlore.

    Pour que ce procédé fonctionne il faut bien évidemment avoir auparavant mis une certaine quantité de sel dans le bassin, à savoir entre 1,5 et 5g de sel par litre d’eau. A titre de comparaison, l’eau de mer a environ 30g/l de sel.

    Le chlore ne devant pas rester dans l’eau, il n’y a pas besoin de stabilisant pour ce procédé.

    L’avantage de cette solution est qu’il est complètement automatique et relativement simple à utiliser. L’eau est également plus agréable car moins chlorée et il y a peu de dépense récurrente à part le sel à ajuster en début de saison. L’inconvénient est le cout d’acquisition de l’appareil, et le cout de remplacement de la cellule tous les 4 à 5 ans environ (60 à 70% du prix de l’appareil)

    Et le pH !

    Un point important à développer indépendamment de la solution choisie, est la régulation du pH. L’efficacité du chlore dépend énormément du pH de l’eau. Il est a son maximum d’efficacité à un pH de 7,2. En dessous de 6,8 et au dessus de 7,6, le chlore perd 80% de son efficacité. Il ne sert donc à rien de rajouter du chlore avant d’avoir réglé son pH !

    C’est pourquoi le premier appareil sans doute à acquérir pour votre tranquillité est un régulateur de pH. C’est un appareil équipé d’une sonde pH qui va analyser l’eau, et donner la consigne à une petite pompe qui va injecter du pH moins pour rester autour de 7,2 de pH.

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      En conclusion

      Dans tous les cas qu’il soit introduit avec un galet, sous forme liquide ou par électrolyse, c’est le chlore qui va désinfecter l’eau de votre piscine.

      Il me semble qu’au vu des différentes périodes de sècheresse de ces dernières années, il faut passer au chlore non stabilisé afin de ne plus avoir à vider en partie son bassin. En plus, cela permet de maitriser son niveau de stabilisant et donc l’efficacité du chlore.

      Pour une petite piscine <20m3, en général la solution galets s’impose car elle ne nécessite aucun appareil supplémentaire.

      Au delà, et si on veut une solution automatique, alors il faut passer au chlore liquide ou au sel. Un petit bemol sur le coté automatique du chlore liquide : il faut quand même remplacer le bidon de chlore quand il est vide (de 1 fois par semaine à 1 fois par mois en fonction de la la taille et la fréquentation de la piscine). Mais c’est également le cas du bidon de pH moins, avec une fréquence moindre tout de même.

      Jusqu’à peu, je poussais largement la solution électrolyse au sel que je trouvais beaucoup moins chère. Mais récemment, j’ai dû changer la cellule de mon électrolyseur et j’ai réalisé que la balance financière n’était pas si déséquilibrée entre les 2 solutions (sel et chlore liquide). Un rapide calcul m’a au contraire montré que le prix de remplacement de cette cellule couvrait globalement le prix d’achat de bidons de chlore pour 4 ans.

      Il faut rajouter à la solution sel le prix du sel, mais avec un WaterBack le taux de sel ne va pas baisser au cours de la saison et le cout annuel va donc être très faible. Et pour le chlore liquide il faut rajouter le prix d’une sonde RedOx tous les 3 ans (environ 100€). Mais d’un autre coté la solution sel est plus corrosive pour les autres équipements, donc on pourrait rajouter plus de frais de remplacement de pompe par exemple.

      Bref, ca reste globalement équivalent, et ces 2 solutions sont bonnes. Vous ne ferez pas de mauvais choix en prenant l’une plutôt que l’autre.

      Si je ne vous ai pas aidé à choisir, j’espère au moins vous avoir enlevé la pression due à la peur de faire un mauvais choix 😉

      Alexis Philandrianos

      À propos de l'auteur : Président / Fondateur de MIAREL

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